Laurent Voulzy
GRIMAUD
L. Voulzy, 1979


Je mets les gaz 300 chevaux, c'est le grand rodéo
C'est le soleil à Paris, on part à Grimaud
La copine elle sourie, elle dit plus un mot
C'est longtemps qu'elle voulait quitter son boulot

Dans la nuit on mange vite devant les bateaux
Moi fatigue, elle envie, on file au dodo
Dors encore, petit coeur, il est encore tôt
Y'a quelque chose qui me trotte et j'écris quelques mots

Un nuage est passée dans l'après-midi
Elle est montée passer un pull et j'ai appelé Paris
À midi il fait chaud dans l'arrière-pays
Un mouchoir dans l'écho ça fait un bon lit

Où c'est mal, où c'est bien, où je suis marteau
De l'avis général c'est pas comme il faut
De laisser ses valises aux quatre points cardinaux.

Elle ne me demande pas quel temps il fait là-haut
Mon sourire et mes yeux jouent pas le même tempo
Je fais semblant de rien voir que la pluie sur nous
Mais y'a pas que l'eau du ciel qui coule sur sa joue

Deux balcons je m'endors devant la grande toile
On finit dans un club jusqu'à plus d'étoiles
Elle sait bien que demain on mettra les voiles
Hm... un petit coeur ça sent bien quand vient le mistral

Où c'est mal, où c'est bien, où je suis marteau
De l'avis général c'est pas comme il faut
De laisser ses valises aux quatre points cardinaux.

Je mets les gaz 300 chevaux on m'attend là-haut
Et je roule, et je roule, elle pleure à Grimaud
Je mets les gaz 300 chevaux, on m'attend là-haut
Et je roule, et je roule, elle pleure à Grimaud

Et je roule, et je roule, elle pleure à Grimaud


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