Michéle Torr
LE CHÂTEAU DES GRISAILLES


Lorsque j'ouvrais le bal tous les soirs comme à Versailles
Un musicien jouait des ballades au château des Grisailles
Au carnaval de mai
Les soirs de bal j'étais
Une bohémienne comédienne idéale

Le bouffon était le roi ces nuits-là près du canal
Les nobles étaient parfois déguisés en pauvre ou en canaille
Même Isabelle de France
S'étourdissait de danses
Pour oublier le château des Grisailles

Et la musique s'envolait
Et les fantômes se taisaient
Les romans d'amour secrets
Dans la nuit devenaient vrais
J'étais la femme d'Arlequin
Quelquefois je m'en souviens
C'était dans une autre vie
A quelques aurores d'ici

On rêvait d'aventure l'aventure était banale
On dessinait des croix sur les murs du château des Grisailles
On prisait du tabac on méprisait les lois
On aimait l'or, la magie les étoiles

Et la musique s'envolait
Et les fantômes se taisaient
Les romans d'amour secrets
Dans la nuit devenaient vrais
J'étais la femme d'Arlequin
Quelquefois je m'en souviens
C'était dans une autre vie
A quelques aurores d'ici
Et la musique s'envolait
Et les fantômes se taisaient
Les romans d'amour secrets
Dans la nuit devenaient vrais
J'étais la femme d'Arlequin
Quelquefois je m'en souviens
C'était dans une autre vie
A quelques aurores d'ici


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