Hubert-Félix Thiéfaine
DE L'AMOUR, DE L'ART, OU DU COCHON?
Paroles: Hubert-Félix Thiéfaine, musique: Tony Carbonare


Écoute moi... écoute moi mon amour... je claquerai connement la tête coincée dans un strapontin...
Ce sera pendant l'été de 1515 sur l'aéroport de Marignane... je claquerai vraiment connement...
Mais je ressusciterai le troisième jour et ce troisième jour sur l'avant veille de l'attentat de Sarajevo...
Je passerai te chercher et tu me reconnaîtras facilement puisque j'aurai mon éternel chapeau a cran d'arrêt
Et que je porterai à la boutonnière une fleur de tournesol comme celle que tu aimes tant!...
Toi! tu te jetteras dans mes bras et alors je te dirai
- Souviens toi! souviens toi mon amour... j'étais beau comme un passage à niveau et toi tu étais douce
Douce comme les roubignolles d'un nouveau né... souviens toi...
On avait des scolopendres qui dansaient dans nos veines et
Un alligator au fond de la cuisine sur la droite en entrant... mais si!...
Quand on entrait par la bouche d'incendie
Dans ta bouche, il y avait des sirènes qui chuchotaient des mots...
Des mots qu'on avait oublié d'inventer... des mots qu'on avait oublié d'inventer
À cause de notre enfance malheureuse... de notre enfance malheureuse parce qu'on avait mal aux dents...
On avait mal aux dents parce que toujours on nous obligeait à manger des sucres d'orge et qu'on n'aimait pas ça!
Et puis après... après quand on se sera bien souvenu... quand fatigués de s'être souvenu...
Nos souvenirs ne seront plus que des loques... alors... je te prendrai par la taille et
Nous irons nous promener à l'ombre des tilleuls-menthe... tu me souriras...
Je te rendrai ton sourire et dès lors... dès lors nous ne saurons plus vraiment si ce que nous ressentons
L'un pour l'autre c'est de l'amour... de l'art... ou du cochon!


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