Nicolas Peyrac
SANTIAGO


Le bateau prendrait son temps
Lui parlerait du Che
Comme si toujours vivant
Que rien n'avait changé
Danserait le rouge et blanc
Des enfants des écoles
Elle aurait la tête qui tourne
Penserait c'est l'alcool
Si loin Santiago
Et tant de trous de mémoire
Que sa photo
En devient presque noire
Et claire-obscure, sépia
Si loin Santiago
Qu'étrangère dans l'histoire
Que bandeau
Que bandeau
Autre Colin Maillard
Croiser ses yeux, renaître
Elle prendrait sa main, dirait
Faudrait jamais se perdre
La chambre aurait changé
L'amour serait le même
Il rentrerait un jour
Retrouver La Havane
Elle saurait que rien jamais
N'aurait le même charme
Si loin Santiago
Et tant de trous de mémoire
Que sa photo
En devient presque noire
Et claire-obscure, sépia
Si loin Santiago
Qu'étrangère dans l'histoire
Que bandeau
Autre Colin Maillard
Croiser ses yeux, renaître
Relire la page encore
Parce que ses mots ses silences
Et parce qu'un soir peut-être
Un autre avion en partance
Si loin Santiago
Et tant de trous de mémoire
Que sa photo
En devient presque noire
Et claire-obscure, sépia
Si loin Santiago
Qu'étrangère dans l'histoire
Que bandeau
Autre Colin Maillard
Croiser ses yeux, renaître


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