Nicolas Peyrac
FLASH BACK


La chaleur qui colle à la nuit tropicale
Qu'est-ce que je suis venu faire dans ce trou?
Vers minuit le sauna qui descend des étoiles
Encore un verre et je tiens plus debout

Mais y'a des yeux qui cherchent dans la nuit d'autres yeux
Y'a comme des mendiants de l'amour
Elles sentent la sueur et le mauvais alcool
Et moi qui tourne plus rond je deviens fou

Arrivé la veille, escale à Buenos-Aires
La poignée de dollars aux douaniers
Paraît que c'est comme ça
Que l'on fait des affaires
Mais moi je suis là pour l'éternité

L'argent dans mon sac
Des images qui reviennent
La mort nous attendait pour de bon
Sirène des flics dans les rues parallèles
Les autres étendus sur le goudron
Le bateau qui m'emmène
Et la peur qui s'installe
Jamais plus je reverrai Sophie
Elle qui disait que le mot raisonnable
N'existe pas dans les tragédies
Elle qui disait que de vivre en exil
C'est tout recommencer à zéro
Elle doit le trouver bien macabre le film
Dont je suis pas vraiment le héros
Je suis sûr que je vais mourir un jour en filigrane
Rongé par les papillons de nuit
Qui dans mon cerveau dressent des embuscades
Me tissant peu à peu la folie

La chaleur qui colle à la nuit tropicale
Qu'est-ce que je suis venu faire dans ce trou?
Vers minuit le sauna qui descend des étoiles
Encore un verre et je tiens plus debout


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