Nicolas Peyrac
ELLE SORTAIT D'UN DRÔLE DE CAFÉ


Elle sortait d'un drôle de café
A 5 heures du soir sur le Sunset
Rouge orange sur les murs bleutés
La lumière n'en faisait qu'à sa tête
Elle voyait rien, je ne voyais qu'elle
Je me doutais bien qu'elle était belle

Elle marchait du pas nonchalant de ceux qui traînent pour mieux se perdre
Elle prenait presque le temps de croire à l'histoire de son rêve
Elle voyait rien, je ne voyais d'elle
Qu'un contrechamp, au soleil

Cinérama sur grand écran
Où les rêves se recolorent
Hollywood tout peut arriver
De tendresse jusqu'à la mort
Tu me jouais un autre film
Cinérama sur grand miroir
Où les rêves se remaquillent
Hollywood tout peut arriver
De la gloire jusqu'à l'exil
Je croyais à ton cinéma

Je lui ai parlé de son français, ça l'a presque fait rire aux éclats
Elle m'a dit je suis installée dans un sublime hôtel d'autrefois
Château Marmon
C'est pas très loin
C'est ma maison
J'y suis bien

Elle m'a dit qu'elle avait un frère qu'était jamais rentré de Saigon
Qu'elle avait beau vouloir s'y faire elle prononçait toujours son prénom
Qu'elle voulait rire
Qu'elle savait plus
Les souvenirs
Ça vous tue

Cinérama sur grand écran
Où les rêves se recolorent
Hollywood tout peut arriver
De tendresse jusqu'à la mort
Tu me jouais un autre film
Cinérama sur grand miroir
Où les rêves se remaquillent
Hollywood tout peut arriver
De la gloire jusqu'à l'exil
Je croyais à ton cinéma
Elle sortait d'un drôle de café
A 5 heures du soir sur le Sunset
Rouge orange sur les murs bleutés
La lumière n'en faisait qu'à sa tête
Quand je l'ai quittée
Faisait soleil
C'était l'été
Dans mon ciel

Cinérama sur grand écran
Où les rêves se recolorent
Hollywood tout peut arriver
De tendresse jusqu'à la mort
Tu me jouais un autre film
Cinérama sur grand miroir
Où les rêves se remaquillent
Hollywood tout peut arriver
De la gloire jusqu'à l'exil
Je croyais à ton cinéma


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