Nicolas Peyrac
ELLE DISAIT


Elle se je tait dans la danse
Parce qu'on ne lui parlait plus
Rien qu'une indifférence
Absolue
Elle se je tait dans la danse
Pour plus voir
Le papier à fleurs rance
Du couloir
Elle se je tait dans la danse
Pour oublier le regard
Des copains qui avancent
Sans y voir
Elle se je tait dans la danse
Pour changer
De couleur d'existence
Pour rêver

Elle disait
Faut que tu m'emmènes faut que tu me changes l'air
De mon bocal j'y vois plus très clair
Ça me fait couler les yeux la poussière
Elle disait
Faut que tu leur dises que je vais m'envoler
Un jour ou l'autre je ne vais plus rentrer
Je vais tout quitter pour suivre un cinglé
Comme toi
Elle se je tait contre moi
Comme si j'étais le bon Dieu
Comme si je pouvais comme ça
Peindre en bleu
Les nuages de sa vie
Les trous noirs
Elle disait que la musique
C'est l'espoir

Elle disait
Faut que tu m'emmènes je voudrais voir la mer
Même pour de vrai ailleurs qu'à l'envers
Des photos truquées pour globe-trotters
Elle disait
Je vais mal finir un jour de déprime
Je vais tirer de toutes mes forces sur le fil
Pour voir de près le plongeon dans l'abîme
Elle disait
Faut que tu m'emmènes faut que tu me changes l'air
De mon bocal j'y vois plus très clair
Ça me fait couler les yeux la poussière
Elle disait
Faut que tu leur dises que je vais m'envoler
Un jour ou l'autre je ne vais plus rentrer
Je vais tout quitter pour suivre un cinglé


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