Mireille Mathieu
CONTE DE FÉES


Elle n'a pas de racine,
Ni soeur ni cousine.
Elle n'a personne à qui faire ses confidences.
Pas de souvenir de sa plus tendre enfance
Que le silence.

La petite orpheline,
L'amour elle devine.
Quand il la regarde, elle ne sait pas quoi dire.
Elle ne sait même pas comment faire un sourire.
Mais, elle sait lire.

Conte de fées.
Tous ses romans lui font un drôle d'effet.
Trop d'effets,
Elle a vu ça dans le marc de café.
C'est comme un conte de fées,
Si son destin l'amène à Santa Fe.
Décoiffée, elle dansera dans les jardins d'Orphée.
Dégrafée.

Dans ses yeux d'opaline,
Le rêve et le spleen.
Même les jours de fête, elle est toujours toute seule.
Elle boit de la menthe ou alors du tilleul,
Dans un fauteuil.

Le dimanche, elle dessine,
Ça change de l'usine.
Elle fait des voyages, des châteaux en Espagne.
Elle a même les clefs d'une ferme à la campagne,
Et du champagne.

Conte de fées.
Tous ses romans lui font un drôle d'effet.
Trop d'effets.
Elle a vu ça dans le marc de café.
C'est comme un conte de fées,
Si son destin l'amène à Santa Fé.
Décoiffée, elle dansera dans les jardins d'Orphée.

C'est comme un conte de fées.
Tous ses romans lui font un drôle d'effet.
Trop d'effets,
Elle a vu ça dans le marc de café.
Trop d'effets.

Décoiffée,
Elle dansera dans les jardins d'Orphée,
A tout jamais...


À la page des textes de Mireille Mathieu
À la page des textes