Bernard Lavilliers
EXTÉRIEUR NUIT



Toi le rôdeur
Tu cherches un blues dans la rue des Lombards
Peut-être un ami accroché au bar
Qui lui aussi a une poussière dans l'oeil
Au bout du bar
II y a toujours un grand pianiste blême
Qui ne sait chanter que ces trois mots je t'aime
On peut danser quand on est bien
Allez viens, viens, viens

Oh! forcené,
Qui tous les soirs jusqu'au bout de la nuit
Garde l'espoir, l'espoir d'une autre vie
Un grand amour, un moment de folie
Oh! forcené,
Tu tends les mains, mais personne ne les prend
Et tu t'en tires toujours en ricanant
Et tu t'en vas dans les poubelles, belles, belles

REFRAIN:
Le jour se lève et t'y peux rien
Le jour se lève et c'est demain
Le jour se lève, on est tout seul
On a la fièvre, on fait la gueule

Je me reconnais,
Croché au bar dans la nuit du Sunset
Avec ma paille plantée au fond d'un Get
Je me dis peut-être, je vais enfin savoir
Savoir pourquoi,
Toutes les nuits j'attends un jour de plus
Les lieux communs qu'on échange et qui tuent
Encore un verre j'entends la mer!
Je sais qu'elle m'attend
Elle ne dort pas dans son grand lit glacé
Je sais très bien qu'il vaudrait mieux rentrer
Encore une heure, on sait jamais!

REFRAIN


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