Michel Jonasz
NE GARDE RIEN



Ne garde rien des
Mauvais après-midi sombres.
Oublie les heures difficiles
Où l'on découvre que l'on avait caché dans ombre
Des méchancetés inutiles.
Ne garde rien des matins tristes où le coeur tremble.
Ils furent si courts.
Rappelle-toi seulement que l'on était toujours ensemble,
La nuit, le jour

Et ne garde rien d'autre, non,
Ne garde rien,
Car c'est une fragile ficelle qui nous retient,
Un trait d'union minuscule.
Si jamais la vie nous bouscule,
Ne garde rien.

Ne garde rien de nos promesses dans les décombres.
Oublie les premières morsures.
Elles n'ont laissé que des cicatrices peu profondes.
Ce sont de lointaines blessures
Mais souviens-toi: nous étions le bonheur même,
Et ça, ne l'oublie jamais.
Pense au nombre des heures passées à se dire je t'aime.
Rappelle-toi seulement qu'on s'aimait

Et ne garde rien d'autre, non
Ne garde rien,
Car c'est une fragile ficelle qui nous retient
Et si jamais la ficelle casse,
Si les circonstances nous dépassent,
Ne garde rien.

Non, non, non, ne garde rien,
Ne garde rien.
Oh non, non, non, non, non, ne garde rien,
Ne garde rien.


À la page des textes de Michel Jonasz
À la page des textes