Jean-Jacques Goldman
TON FILS

Paroles et musique: Jean-Jacques Goldman


On perd sa vie parfois
A devoir la gagner.
Y'en a qui naissent rois,
D'autres du mauvais côté.

Toi, tu viens d'un pays que t'as presque oublié,
De sable et de soleil et d'éternel été.
Ceux qui ont de la chance y passent leurs vacances
Mais ceux qui y sont nés ne peuvent y travailler.
Après toutes ces années juste pour exister,
J'ai juste envie de dire à tes yeux fatigués.

Je voudrais que ton fils vive mieux que toi,
Dans le respect de mieux, qu'on le vouvoie,
Comme un homme, un Monsieur qui ne baisse pas les yeux,
Pareil à tous ces gens qui parlent sans accent.
Je voudrais que ton fils vive mieux que toi,
Qu'il aie toutes ses chances, tous ses droits,
Qu'il aie une signature, des mains blanches, une voiture
Et des papiers d'identité à perpétuité.

T'es pas un grand causeur. On te l'a jamais demandé.
T'as payé en sueur le prix quel faut payer.
Tu voulais qu'il ait tout sans jamais rien compter
Pour qu'il ait toutes ses chances comme les enfants de France,
Comme un dernier désir pour une ultime envie,
La seule raison de croire à un sens à ta vie.

Je voudrais que ton fils vive mieux que toi,
Dans le respect de mieux, qu'on le vouvoie,
Comme un homme, un Monsieur qui ne baisse pas les yeux,
Pareil à tous ces gens qui parlent sans accent.
Je voudrais que ton fils vive mieux que toi,
Qu'il aie toutes ses chances, tous ses droits,
Qu'il aie une signature, des mains blanches, une voiture,
Et des papiers d'identité à perpétuité.


À la page des textes de Jean-Jacques Goldman
À la page des textes