Jean-Jacques Goldman
FAMILLE

J-J. Goldman


Et crever le silence
Quand c'est à toi que je pense
Je suis loin de tes mains
Loin de toi, loin des tiens
Mais tout ça n'a pas d'importance

Je connais pas ta maison
Ni ta ville, ni ton nom
Pauvre riche ou bâtard
Blanc tout noir ou bizarre
Je reconnais ton regard

Et tu cherches une image
Et tu cherches un endroit
Ou je dérive parfois

Tu es de ma famille,
De mon ordre et de mon rang
Celle que j'ai choisie
Celle que je ressens
Dans cette armée de simples gens

Tu es de ma famille
Bien plus que celle du sang
Des poignées de secondes
Dans cet étrange monde
Qu'il te protège s'il entend

Tu sais pas bien où tu vas
Ni bien comment ni pourquoi
Tu crois pas à grand chose
Ni tout gris ni tout rose
Mais ce que tu crois, c'est à toi

T'es du parti des perdants
Consciemment, viscéralement
Et tu regardes en bas
Mais tu tomberas pas
Tant qu'on aura besoin de toi

Et tu prends les bonheurs
Comme grains de raisin
Petits bouts de petits riens

Tu es de ma famille, tu es de ma famille
Du même rang, de même vent
Tu es de ma famille, tu es de ma famille
Même habitant du même temps
Tu es de ma famille, tu es de ma famille
Croisons nos vies de temps en temps


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