Yves Duteil
LE COEUR GRIS, LE COEUR GROS



Je rendais visite à des amis cousins
Qui venaient de perdre leur mère
Que j'avais aimée, mais d'un amour lointain
Comme on fait souvent sur la terre.
Je rendais visite à ces amis cousins
Qui venaient de perdre leur mère
Et, pour oublier que j'avais du chagrin
Je chantais le long de mon chemin

REFRAIN:
Le coeur gris, le coeur gros
- Comme la musique était légère! -
Le coeur gris, le coeur gros,
- J'oubliais ma peine et ma misère -
Le coeur gris, le coeur gros,
- Comme la musique était légère! -
Le coeur gris, le coeur gros.
- J'oubliais ma peine et mes sanglots.

Si ma pauvre mère m'écoutais là-haut,
Je suis sûr qu'elle chantait en écho
Le coeur gris, le coeur gros.

Depuis, quand je pense à mes amis là-haut
Et que je retourne en arrière,
Je revois le jour où sont venus ces mots
Sur le chemin du cimetière.
Je me dis surtout qu'il faut s'aimer avant,
Quand on est vivant sur la terre
Et trouver les mots qu'on voudrait dire souvent
À ceux qu'on aimait quand il est temps,

REFRAIN

Et si tous ceux-là m'entendaient là-haut,
Je suis sûr qu'ils auraient en écho
Le coeur gris, le coeur gros.


À la page des textes d'Yves Duteil
À la page des textes