Dubmatique
BABYLONE

J.P. Belinga - O. Traoré - L. Saroop - A. Benabdallah


L'ennemi est pris de spasmes
Quand avec ma plume me positionne, son sang se glace
Hélas, il s'abreuve toujours de l'inconscience humaine
Pour parvenir à ses fins se nourrit du vice
Exploite les faiblesses aux moindres recoins
Sous diverses formes il manipule les hommes
Subdivise à sa guise, épaulé par la bêtise
Engendré par cette soif de pouvoir qui siège en chacun
Tout le monde veut le contrôle, résultat: de nombreux défunts
Facture salée, espoir écorché
Certains devraient faire preuve d'après moi d'un peu plus de lucidité
Diriger reste une lourde responsabilité
Mais la priorité devrait toujours être à l'égalité
Chaque jour que Dieu fait, je me demande bien pourquoi
Les hommes entre eux ne cessent-ils pas
De se combattre comme chiens et chats
Alors qu'une autre tombe fleurira
D'autres bombes tomberont
De nombreuses familles consternées pleureront leurs rejetons
Résolument défenseur d'une nation
Qui au fond, investira beaucoup plus de pognon
Disons dans l'armement que dans l'éducation
Chaque jour Dieu fait
Je me demande n'ont-ils pas perdu la raison?
Nous avons soif de liberté et besoin surtout de sensations
Et non pas qu'on nous presse
En presses face à l'adversité
Pour éviter de lever mon glaive, ma voix s'élève
Pour que celle-ci t'apaise, reste bien à l'aise!

On nous parle d'amour, de liberté, d'égalité
Fraternité, aux actualités: mais où est la réalité?
On nous balance les images d'un mode qu'on veut tous rêver
Mais où est le pognon pour se le procurer?
On nous parle de compression, sans cesse d'augmentation
D'inflation, sous pression, certains ont pété les plombs
Disons qu'ils n'ont plus la notion de ce qui est mauvais ou bon
Ils font trois petits tours et puis s'en vont
De nos jours on ne peut plus avoir confiance en personne
Aime ta personne c'est tout ce qui compte, voilà où nous en sommes
Chacun cherche son chat et s'enterre chez soi
J'aimerais savoir où tout cela nous mènera...
Le 666 n'est-il pas le chiffre du malin?
Alors vite, vite, vite il faudrait prendre les choses en main
Les hostilités sont enclenchées depuis la nuit des temps
Ceux qui parlent trop, eux ne vivent jamais très, très longtemps
Bien souvent la réalité revient au détenteur de "piasses"
Qui s'en sert pour endormir la masse derrière son masque
Lassé de voir la situation tourner en rond
D'appréhender un avenir atroce pour tous ces nourrissons
Le son me sert d'armure pour briser ce mur
D'un silence malsain qui se transforme en dédain
Pris entre les serres du système, j'ai beau me débattre
Les pensées ne suffisent plus, il faut absolument des actes


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