Joe Dassin
SYLVIE

Claude Lemesle, Richelle Dassin, Joe Dassin


C'était un soir, un matin peut-être, Sylvie...
T'en souviens-tu, Sylvie, je ne sais plus, Sylvie.
C'était l'été, l'automne peut-être, Sylvie;
Je n'en sais rien, Sylvie, c'est déjà loin, Sylvie...

On perd jusqu'à la mémoire
D'un air que l'on a chanté,
Et tant d'images nous séparent
Des paysages familiers:
D'une rivière, d'un banc de square,
Et d'une chambre où tu venais,

Qui se souvient de nous, Sylvie,
Qui peut penser à nous,
Qui sait encore qu'il y a longtemps
On s'aimait fort, on s'aimait tant...

Mais tout s'efface, tout se remplace, Sylvie:
Rêves d'enfant, Sylvie, rêves de grands. Aussi...
Et le bonheur lui-même passe, Sylvie,
Comme le temps, Sylvie, comme le vent, Sylvie.

On perd jusqu'à la mémoire
D'un air que l'on a chanté,
Et cet instant et ce visage
Que l'on voudrait se rappeler
Ne sont que des châteaux de sable,
Bientôt la mer va remonter,

Qui se souvient de nous, Sylvie,
Qui peut penser à nous,
Qui sait encore qu'il y a longtemps
On s'aimait fort, on s'aimait tant...

Mais on s'est sans doute fait des promesses, Sylvie...
T'en souviens-tu, Sylvie, je ne sais plus, Sylvie.
Amour d'un jour, amour de jeunesse, Sylvie,
Se sont perdues, Sylvie, et tu n'es plus que l'oubli.


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