Dalida
ET TOUS CES REGARDS

Paroles et musique: R. Hanin, J.P. Stora, 1976


Le ciel est par dessus les toits
Il pleut sur la ville comme il pleure dans mon coeur
Es tu heureuse Nina, Paula, Gorgia?
Écrivez-moi de temps en temps
Quand je regarde devant moi
Je vois le mur blanc le mur blanc, le mur... blanc

Et tous ces regards qui me suivent
Et tous ces regards qui me hantent

Je n'ai ni gagné, ni perdu
J'ai vu des pays, des orages, des chiens des larmes sur ton visage
Je n'ai ni gagné, ni perdu
Je chante

Cette voix, cette voix qui sort de mon corps ne me rappelle rien
Je l'entend qui s'éteint qui s'endort

Maman, quand tu es parti, quand je suis parti
Qui la première à tué l'autre
Il faudra devenir aveugle pour ne pas voir le temps passé
Pour ne pas voir le temps blésé, blésé mon coeur mort qui saigne
De quel sang

Et tous ces regards qui me suivent
Et tous ces regards qui me hantent

Le premier cri, le deuxième cri, le troisième cri et le silence

Passe jeunesse adieux, passe l'amour adieux
Passe la race et casse les racines
Ce soir oui, je demande la vie pour recommencer
La vie pour choisir, la vie
Pour vivre droite et fière et folle
Je demande un regard qui me suive

Je n'ai ni gagné, ni perdu

Je regarde la mer
Je caresse un chien qui fait le beau
Je caresse un homme qui fait le beau
Je caresse un monde qui fait le beau
Je caresse ma peau

Ma maison est à moi, mon argent est moi
Mon chien est à moi, ma mère est à moi
Et moi et bien moi aussi je suis à moi
Vienne le jour, sonne l'heure je n'ai plus peur

Et tous ces regards qui me suivent
Et tous ces regards qui me hantent

Si un jour le bonheur frappe à ma porte
Je lui montrerait mon livre d'image
Je battrais des mains
Pour chasser les oiseaux et les chats
S'il est sage le bonheur je me mettrait nu
Je n'aurai ni gagné, ni perdu
Simplement j'aurai un regard de plus

Il faudra maintenant mettre de l'ordre
Pour partir sans claquer la porte
Une photo, une clef

Et la balançoire
Qui va et viens et viens et va et va et viens
Et va...


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