Georges Chelon
ADIEU MARIANNE



J'étais, je pense, comme un bohémien
Et je lisais les lignes de ta main
Tu as tué mon âme de gitan
Et je t'en veux, t'en loue en même temps
Adieu Marianne, le temps vient
Où nous allons rire, pleurer
Et rire, pleurer, puis en rire à nouveau

Nous étions encore jeunes quand on s'est rencontrés
Sous les lilas en fleurs d'un parc on s'est cachés
Tu t'es pendue à moi comme à un crucifix
Comme nous nous agenouillions dans la nuit
Adieu Marianne, le temps vient
Où nous allons rire, pleurer
Et rire, pleurer, puis en rire à nouveau

Comme à une fragile toile d'araignée
Je me raccroche à ton souvenir pour ne pas tomber
C'est alors que j'allais prendre ta main et m'en sortir
Que tu as choisi le moment de partir
Adieu Marianne, le temps vient
Où nous allons rire, pleurer
Et rire, pleurer, puis en rire à nouveau

Amour accommodant, amour caméléon
Tu as encore, je vois, changé de nom
Et tu parles de nous à tous ces étrangers
Comme si nous n'avions plus de secrets
Adieu Marianne, le temps vient
Où nous allons rire, pleurer
Et rire, pleurer, puis en rire à nouveau


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