Alain Souchon
QUI DIT, QUI RIT
1976


Traîner son blues
Sur le boulevard
Dans des cafés, néons blafards,
Et voir sa gueule
Dans une boule de flipper,
Qui dit, qui rit, pis qui pleure.

Fumer ses nuits
En lunettes noires
Près d'un juke-box de hasard
Et voir sa vie dans un rétroviseur,
Qui dit, qui rit, pis qui pleure.

Mettons que moi,
Cette vie-là, ces trucs-là,
Ça ne serait pas tellement mon style.
Mettons que moi, cette vie-là, ces trucs-là,
Ça me donne envie de quitter la ville...

Ou alors, faudrait que le bord de la mer
Vienne chez nous passer l'hiver
Avec ses plages et ses îles,
L'Estérel à domicile.
Parasols, sur mon amour cafés crèmes.
Je mets des algues et du sel,
Je couvre de sable fin
Le sale métro du matin.

L'amour casqué, cent quatre-vingts
Sur le pavé du petit matin.
Il y a des sanglots dans le carburateur,
Qui dit, qui rit, pis qui pleure.

Chercher l'amour dans des cinés,
Dans les rues de banlieues paumées
Et voir cette fille sur un écran couleur,
Qui dit, qui rit, pis qui pleure.

Mettons que moi,
Cette vie-là, ces trucs-là,
Ça ne serait pas tellement mon style.
Mettons que moi, cette vie-là, ces trucs-là,
Ça me donne envie de quitter la ville...

Ou alors, faudrait que le bord de la mer
Vienne chez nous passer l'hiver
Avec ses plages et ses îles,
L'Estérel à domicile.
Parasols, sur mon amour cafés crèmes.
Je mets des algues et du sel,
Je couvre de sable fin
Le sale métro du matin.

Ou alors, faudrait que le bord de la mer
Vienne chez nous passer l'hiver
Avec ses plages et ses îles,
L'Estérel à domicile.
Parasols, sur mon amour cafés crèmes.
Je mets des algues et du sel,
Je couvre de sable fin
Le sale métro du matin.


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