Pierre Perret
LA MONDIALISATION


Tous les rapaces de la mondialisation
Sont si voraces qu'on y laissera nos caleçons
Leur seul langage en réponse à nos questions
C'est bien dommage c'est celui de la répression

Ils nous dictent ce qu'on aime
Ils imposent au monde entier,
Leurs films ou leurs O.G.M.
Qu'on achète sans sourciller
Ils distribuent de la farine
Au pays où les sous-sols
Par hasard ont du platine
De l'or, du pétrole

Tous les rapaces de la mondialisation
Sont si voraces qu'on y laissera nos caleçons

Ils provoquent des famines
Proposent des guerres clé en main
Sans vergogne ils éliminent
Ceux qui encombrent leur chemin
Ils s'approprient l'eau la terre
Et ces nouveaux Stakhanof
Relookent les forêts primaires
En hôtel de golf

Tous les rapaces de la mondialisation
Sont si voraces qu'on y laissera nos caleçons

Les bras veillant qui rachètent
Aux peuples déshérités
Qui ne saccagent pas la planète
Leur permis d'empoisonner
Sous les arbres séculaires
Des pauvres gens meurent du Sida
On adoucit leurs calvaires au Coca-Cola

Tous les rapaces de la mondialisation
Sont si voraces qu'on y laissera nos caleçons

Tous les ans ils se défoncent
Pour un faire un sommet de l'union
Où sans rire Ils nous annoncent
Qu'ils attaquent la pollution
C'est en fait ces gros cupides
Qui se partagent les marchés
D'OGM et de pesticides
Qu'ils nous font manger

Tous les rapaces de la mondialisation
Sont si voraces qu'on y laissera nos caleçons
Leur seul langage en réponse à nos questions
C'est bien dommage c'est celui de la répression


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