Mireille Mathieu
LA VIEILLE BARQUE


Le vieux marin n'est plus,
Et nul ne viendra le pleurer,
Ni un ami, ni une femme seule,
La vielle barque en bois,
Comme une veuve est restée là
Coucher sur le flanc dans le sable

La vieille ancre rouillé,
Les avirons, le lourd filet,
Seuls témoins des joies et des larmes,
Autant des souvenirs
De tous les jours qui dorment là,
Dans le bois de la vieille barque

C'était avant que naisse le soleil
Qu'ils allaient courir la mer tous les deux
N'ayant que les nuages pour guider la voyage
Et les étoiles dans les cieux
Où sont les matins bleus
Les grands oiseaux jouant avec eux
À cache-cache au creux des vagues quand
La barque et le marin regardaient naître ce matin
À l'air où mouraient les étoiles

Le vieux marin n'est plus,
La vieille barque est restée là
Elle attend sans doute une vague
Qui a l'heure l'emportera
Pour lui faire faire ce jour-là
À son tour un dernier voyage


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