Mireille Mathieu
MAÎTRESSE D'ÉCOLE
Didier Barbelivien


Quand ils sont petits je les garde
Entre un préau et un cartable
Quand ils sont petits je les ai
Tout à moi-même un peu distrait
Quand ils sont petits je leur donne
Des punitions que je pardonne
Les affluents de la Garonne
Ils les oublieront cet automne

Je ne suis qu'une maîtresse d'école
Après quatorze ans ils s'envolent
Accrochés à des cheveux blonds
Après quatorze ans les garçons
Oublient que j'avais un prénom
Je ne suis je ne suis qu'une maîtresse d'école
Moi ils m'ont vraiment rendue folle
Avec des jeux pleins d'innocence
Avec des rires dans mon silence
J'étais l'amour de leur enfance
Je ne suis qu'une maîtresse d'école

Ils me reviennent après longtemps
Ils ont vingt-cinq ou bien trente ans
Ils tiennent un enfant par la main
Ils oublient que je me souviens
De leur premier matin en classe
Du dernier qui a pris leur place
Je voix dans leurs yeux d'aujourd'hui
Qu'ils m'ont trouvé un peu vieillie

Je ne suis qu'une maîtresse d'école
Après quatorze ans ils s'envolent
Accrochés à des cheveux blonds
Après quatorze ans les garçons
Oublient que j'avais un prénom
Je ne suis je ne suis qu'une maîtresse d'école
Moi ils m'ont vraiment rendue folle
Avec des jeux pleins d'innocence
Avec des rires dans mon silence
J'étais l'amour de leur enfance
Je ne suis qu'une maîtresse d'école

Avec des jeux pleins d'innocence
Avec des rires dans mon silence
J'étais l'amour de leur enfance


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