Fréhel
LE DÉNICHEUR

Paroles: Gilbert et Léon Agel, musique: Léo Daniderff, 1912


Elle avait fait sa connaissance
Dans un bar, un soir, simplement
Ce fut le hasard d'une danse
Qui le fit devenir son amant.
Il avait de jolies manières
Du tact et beaucoup d'instruction,
Sachant faire de bonnes affaires
C'était là tout sa profession.
Comme elle avait un peu d'argent
Ils se mirent en ménage tranquillement.

On l'appelait le dénicheur,
Il était rusé comme une fouine
C'était un gars qu'avait du coeur
Et qui dénichait des combines,
Il vivait comme un grand seigneur
Et quand on rencontrait sa dame
On répétait sur toutes les gammes
Voilà la femme à dénicheur.

Les combines ça dure ce que ça dure
La chance tourne et puis s'en va
On perd le goût des aventures
Quand le noir vous suit pas à pas.
N'ayant plus confiance en lui-même
Un soir qu'il était sans un sou
Afin de résoudre le problème
Le dénicheur fit un sale coup.
Mais comme il rentrait au logis,
En pleurant son amie lui dit:

On t'appelait le dénicheur
Toi qu'étais rusé comme une fouine
Je croyais trouver le bonheur
Près de toi, avec tes combines.
Adieu, c'est fini, pars sans peur,
Je saurai souffrir et me taire.
Malgré mon chagrin, je préfère
Abandonner le dénicheur.


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