Patrick Bruel
CHACUN POUR SOI (LE TOURBILLON)



Elle avait des bagues à chaque doigt,
Des tas de bracelets autour des poignets
Et puis elle chantait avec une voix
Qui, sitôt, m'enjôla.

Elle avait des yeux, des yeux de paille
Qui me fascinaient, qui me fascinaient.
Y avait l'ovale de son visage pale
De femme fatale qui me fut fatal.
De femme fatale qui me fut fatal.

On s'est connu, on s'est reconnu,
On s'est perdu de vue, on s'est reperdu de vue.
On s'est retrouvé, on s'est réchauffé
Puis on s'est séparé.

Chacun pour soi est reparti
Dans le tourbillon de la vie.
Je l'ai revue un soir aïe aïe aïe
Ça fait déjà un fameux bail.
Ça fait déjà un fameux bail.

Au son des banjos, je l'ai reconnu,
Ce curieux sourire qui m'avait tant plu.
Sa voix si fatale, son beau visage pâle
M'émurent plus que jamais.

Je me suis saoulé en l'écoutant.
L'alcool fait oublier le temps.
Je me suis reveillé en sentant
Des baisers sur mon front brûlant.
Des baisers sur mon front brûlant.

On s'est connu, on s'est reconnu.
On s'est perdu de vue, on s'est reperdu de vue.
On s'est retrouvé, on s'est réchauffé
Puis on s'est séparé.

Chacun pour soi est reparti
Dans le tourbillon de la vie.
Je l'ai revue un soir ah la la
Elle est retombée dans mes bras.
Elle est retombée dans mes bras.

Quand on s'est connu, quand on s'est reconnu,
Pourquoi se perdre de vue, se reperdre de vue?
Quand on s'est retrouvé, quand on s'est réchauffé,
Pourquoi se séparer?

Alors, tous deux, on est reparti
Dans le tourbillon d la vie.
On a continué à tourner
Tous les deux enlacés.
Tous les deux enlacés.
Tous les deux enlacés.


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