Georges Brassens
TANT QU'IL Y A DES PYRÉNÉES



Frapper le gros Mussolini,
Même avec un macaroni,
Le Romain qui jouait à ça
Se voyait privé de pizza.
Après le Frente Popular,
L'hidalgo non capitulard
Qui s'avisait de dire "niet"
Mourait au son des castagnettes.

REFRAIN:
J'ai conspué Franco la fleur à la guitare
Durant pas mal d'années;
Faut dire qu'entre nous deux, simple petit détail
Y avait les Pyrénées!
S'engager par le mot, trois couplets un refrain,
Par le biais du micro,
Ça se fait sur une jambe et ça n'engage à rien,
Et peut rapporter gros.

Qui crachait sur la croix gammée,
Dans une mine était sommé
De descendre extraire du sel
Pour assaisonner les Bretzels.
Avant que son jour ne décline,
Qui s'élevait contre Staline
Filait manu militari
Aux sports d'hiver en Sibérie.

REFRAIN

Aux quatre coins du monde encore,
Qui se lève et crie: "Pas d'accord!"
En un tournemain se fait cou-
per le sifflet, tordre le cou.
Dans mon village, on peut à l'heure
Qu'il est, sans risque de malheur,
Brandir son drapeau quel qu'il soit,
Mais jusques à quand? Chi lo sà?

REFRAIN


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