Salvatore Adamo
TOUT LE LONG DU MÉKONG


Paysages d'abandon
Où la guerre fait ronron
Mais on ne perd la main
Un faux rideau
Et on recommence
Et ces maisons de carton
Alignées pour l'occasion
Comme les wagons d'un train
Comme des ragots
En éternelle partance

J'ai vu des villes blessées
Et de boue
Vaille que vaille
Devant l'étranger afféré
A piller leurs entrailles
J'ai chanté la liberté
A des enfants soldats
Qui m'ont souri remercié
Et sont rentrés au pas
Qui m'ont souri remercié
Et sont rentrés au pas
Qui m'ont souri remercié
Et sont rentrés au pas

La misère est au fronton
Chez les marchands d'illusion
On fait la lutte à la mort
Oui, mais on ri
Beaucoup trop fort
Et la fille est dans la jonque
Et la mère fait le guet
Pendant qu'un client quelconque
Se la paie
Pour sa menue monnaie
Et dans la ville aux aguets
J'ai vu pleuré mon guide
Quand le Père Noël est passé
Avec sa hotte vide
Mais j'ai chanté la liberté
A des enfants soldats
Qui m'ont souri remercié
Et sont rentrés au pas
Qui m'ont souri remercié
Et sont rentrés au pas
Qui m'ont souri remercié
Et sont rentrés au pas


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